Contribution : à propos de la SMCP et Sidi O. Salem
Il est encore trop tôt pour porter un jugement définitif sur la direction que prendra la Société Mauritanienne de Commercialisation de Poissons (SMCP) sous la houlette de M. Sidi Ould Salem — ancien ministre et ex-directeur général de la SOMELEC, que je ne connais d’ailleurs pas personnellement. Toutefois, tout porte à croire que si l’on lui laisse la latitude nécessaire pour agir en toute indépendance et compétence, il pourrait insuffler à cette institution stratégique un élan salutaire et durable.
La SMCP, rappelons-le, fut créée avec pour mission première d’organiser, de réguler et de valoriser la commercialisation des produits halieutiques mauritaniens sur les marchés internationaux. Elle se trouve aujourd’hui au cœur d’un dispositif économique essentiel, à l’intersection des enjeux de souveraineté alimentaire, de création de valeur nationale et d’équilibre macroéconomique.
En tant qu’intermédiaire public dans la vente de poisson à des partenaires étrangers, cette société capte des flux considérables de devises. Sa bonne gouvernance ne peut qu’avoir un effet vertueux sur la stabilité du taux de change de l’ouguiya, en renforçant les réserves en monnaie étrangère et en soutenant la balance des paiements.
M. Sidi Ould Salem, s’il parvient à conjuguer rigueur de gestion, transparence et vision stratégique, pourrait donc contribuer de manière décisive à la consolidation des fondements économiques du pays. La mission est grande, mais l’homme, de par son parcours et son expérience, semble en avoir l’envergure. Il mérite à ce titre le soutien vigilant mais constructif de l’ensemble des forces vives de la nation.
Eléya Mohamed