Par : Oussama Khitouche

Les travaux de la neuvième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) se sont achevés vendredi soir à Yokohama, au Japon, en présence de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). La rencontre s’est conclue par une réaffirmation du rejet de toute tentative visant à fissurer l’unité africaine, après l’échec du Maroc à supprimer du communiqué final la mention « des États membres de l’Union africaine ».

La conférence nippo-africaine a adopté la Déclaration TICAD 9, qui souligne dès son préambule que le partenariat s’établit avec les membres de l’Union africaine, conformément au passage stipulant : « un partenariat entre le Japon et les États membres de l’Union africaine, avec d’autres organisations, notamment la Commission de l’UA, l’ONU, le PNUD et la Banque mondiale ».

Les manœuvres marocaines mises en échec

Ce texte a été approuvé à l’unanimité, malgré les contestations réitérées du Maroc, réduisant ainsi à néant ses manœuvres visant à remettre en cause l’unité africaine et à exclure l’État sahraoui (membre fondateur de l’UA) des instances continentales et de leurs rencontres bilatérales avec les partenaires étrangers.

La République sahraouie a pris part aux travaux de TICAD 9 avec une délégation de haut niveau conduite par le Premier ministre, Bouchraya Hammoudi Bayoun, le ministre des Affaires étrangères et africaines, Mohamed Yeslem Beissat, ainsi que l’ambassadeur représentant permanent auprès de l’Union africaine, Lamine Abaali.

Dans une déclaration, M. Beissat a souligné que la neuvième édition du sommet s’est conclue avec la participation de la RASD aux côtés des États africains. Il a relevé que « l’un des faits marquants de cette édition fut le dispositif sécuritaire strict mis en place par les autorités japonaises pour protéger la délégation sahraouie, son drapeau et la pancarte portant le nom de la République arabe sahraouie, afin d’éviter toute récidive des incidents provoqués l’an dernier par la délégation marocaine ».

« Il semble que les agissements irresponsables et provocateurs de certains diplomates marocains aient pesé dans la décision de l’État hôte », a-t-il ajouté, estimant que cette situation a placé la délégation sahraouie au centre de l’attention des participants.

Enfin, le chef de la diplomatie sahraouie a insisté sur l’importance du communiqué final, qui réitère à plusieurs reprises la formule « États membres de l’Union africaine », malgré les protestations du Maroc et de quelques-uns de ses alliés. Selon lui, « le Japon et les pays africains ont délibérément multiplié cette mention pour affirmer leur attachement à l’intégrité de l’Union africaine et à l’égalité de tous ses membres ».

Source : l’Algérie aujourdhui