Face à l’escalade avec Israël, l’Iran a sollicité la médiation du Qatar, d’Oman et de l’Arabie saoudite pour obtenir un cessez-le-feu, selon Reuters et le Washington Post. Ces pétromonarchies, qui maintiennent des canaux avec les deux belligérants, disposent de solides leviers économiques et diplomatiques. Suffiront-ils face à la fermeté israélienne ? Entretien.

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, accueille Donald Trump pour la photo de groupe avec les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe.
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, accueille Donald Trump 

La guerre Israël-Iran peut-elle trouver un faiseur de paix… au Moyen-Orient ? Selon des sources relayées, lundi 16 juin, par Reuters et le Washington Post, l’Iran a demandé la médiation du Qatar, d’Oman et de l’Arabie saoudite afin d’intercéder auprès de Donald Trump, en vue d’obtenir un cessez-le-feu de l’État hébreu.

Téhéran serait prêt, en contrepartie, à reprendre les négociations sur le nucléaire avec les États-Unis, mais exige au préalable l’arrêt des frappes israéliennes, rapporte une autre source à l’AFP.

De longue date, le Qatar et Oman cultivent des liens privilégiés avec Téhéran. Quant à l’Arabie saoudite, rivale historique de l’Iran, elle s’est officiellement réconciliée avec les mollahs, au printemps 2023. Ces mêmes pétromonarchies entretiennent des relations plus feutrées, mais bien réelles, avec Israël.  

Arabie saoudite, Oman, et Qatar, qui misent leur prospérité sur la stabilité d’une région instable, peuvent-elles jouer les intermédiaires entre Israël et l’Iran ? Entretien avec Adel Bakawan, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales et auteur de “La décomposition du Moyen-Orient. Trois ruptures qui ont fait basculer l’histoire” (Ed. Tallandier).

Source : France 24