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Aura compte désormais 3 acheteurs pour l’uranium du projet mauritanien Tiris

Agence Ecofin – Aura Energy s’emploie ces derniers mois à sécuriser 230 millions $ pour la construction de son projet d’uranium Tiris en Mauritanie. Cette future mine devrait à terme afficher une production annuelle de 2 millions de livres d’uranium, dont 15% est déjà réservée à Curzon.

Dans une note publiée le lundi 4 août, Aura Energy a annoncé la signature de deux nouveaux accords de vente pour l’uranium de son projet Tiris en Mauritanie. En incluant l’accord déjà conclu avec la société de trading Curzon Uranium, la compagnie minière australienne compte désormais trois contrats de commercialisation pour le produit de cette future mine capable de livrer 2 millions de livres d’uranium par an.

Curzon et Aura avaient convenu en avril 2024 de la livraison de 300 000 livres de concentré d’uranium par an, sur une durée de 7 ans. Un volume correspondant à 15% de la production annuelle de la future mine.

Le premier nouveau contrat signé avec une compagnie électrique américaine dont l’identité n’a pas été précisée, prévoit un volume total d’environ 10% de la production prévue sur une période de quatre ans allant de 2028 à 2031.

Le deuxième deal paraphé avec un groupe international actif sur le marché de l’uranium, porte sur un contrat de vente au comptant.

Contrairement aux deux autres accords, ce mécanisme de vente ne repose pas sur un engagement à long terme et tient compte des prix du marché au moment de la transaction. Aucun détail supplémentaire n’a été révélé sur les conditions de l’accord, en particulier le volume d’enlèvement convenu.

La signature de ces différents contrats est bénéfique pour Aura, confirmant l’attractivité de Tiris pour les acteurs du marché. De telles signatures permettent généralement aux compagnies minières de garantir la commercialisation de la future production de leurs projets, ainsi que les revenus attendus lors de la phase d’exploitation.

Dans le cas d’espèce, ces conditions peuvent aussi constituer un atout pour Aura qui cherche à mobiliser les 230 millions USD nécessaires à la construction de Tiris.

La sécurisation du financement est en effet la principale condition fixée par les acheteurs en vue de la finalisation des accords de vente annoncés. Aura poursuit depuis quelques mois les discussions pour mobiliser les fonds, notamment auprès d’une « banque de développement occidentale », mais aucune avancée notable n’a été annoncée à ce stade. Rappelons que la mise en service de Tiris est prévue pour 2027.

Aurel Sèdjro Houenou

Edité par : Feriol Bewa

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